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Gérer le stress

Imaginez que vous soyez à bord d’un avion, la porte s’ouvre, le vent s’engouffre, vous apercevez le sol 4000 mètres plus bas c’est le moment de sauter… Si nous pouvions mesurer le niveau de stress de chaque personne dans cette situation nous aurions certainement des mesures totalement différentes ! Et c’est bien là la problématique du stress, il est spécifique à chaque personne, nous ne percevons pas les situations de la même manière. Le stress n’est donc pas lié à la situation mais à la façon dont on imagine l’évolution de cette situation (le parachute va-t-il s’ouvrir ?).

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Qu'est-ce que le stress ?

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Ce qui vous stresse est différent de ce qui stresse votre voisin. Mais la recette du stress est universelle. Les situations stressantes sont des situations où l’on retrouve au moins un de ces ingrédients :

  • Un manque de compétences (manque de contrôle)

  • Un imprévu

  • Une nouveauté

  • Un égo menacé

 

Lorsque nous prenons conscience que nous nous trouvons dans cette situation, nous réagissons en sécrétant des hormones du stress, c’est une réaction naturelle mais qui peut aussi bloquer toute réaction ou au contraire nous faire réagir de manière totalement inappropriée.

Ce qui est intéressant dans notre exemple de l’avion, c’est qu’un parachutiste confirmé (donc compétent, ayant déjà vécu des situations imprévues, pour qui le saut est une situation familière et n’ayant plus rien à prouver) n’aura certainement pas le même niveau de stress qu’un débutant…

Les éléments du stress sont additifs. Plus nous additionnons de manque de compétences, d’imprévu, de nouveauté et de sentiment que notre personnalité est menacé, plus nous augmentons le risque d’être stressé.

En bref : Le stress apparaît lorsque nous évaluons nos ressources comme inférieures aux ressources nécessaires face à une menace.

Les effets du stress

 

Dès que la situation est perçue comme une menace, notre système limbique (la partie du cerveau qui gère les émotions) va prendre le dessus sur notre néo cortex (qui permet le raisonnement), nous allons sécréter des hormones : l’adrénaline et le cortisol (ce qui provoquera une augmentation du rythme cardiaque, une respiration rapide, une transformation des graisses en sucre...)

Lorsque le stress est trop important nous risquons d’oublier tout apprentissage récent et nous nous raccrochons à des situations connues, il peut même arriver que nous nous bloquions totalement.

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Stress et permis de conduire

 

Certaines séances peuvent être stressante, très souvent parce qu’elles sont nouvelles et que nous sentons un manque de compétences (2 ingrédients du stress). Par exemple, lors de votre premier démarrage en côte, ou de votre première voie de décélération.

L’examen du permis de conduire est particulièrement stressant car c’est une situation nouvelle, nous nous sentons jugé(e), pour peu que nous doutions de nos compétences et qu’un imprévu survienne… A partir de là, beaucoup d’élèves perdent leurs moyens : ils n’observent plus suffisamment, se focalisent sur un aspect de la conduite au détriment d’autres plus important, deviennent brouillon, désordonnées dans leurs gestes, calages, passage de vitesses… Ne réagissent plus assez vite « j’allais le faire ! », perçoivent l’examinateur comme un juge « il était pas sympa », bref perdent toute analyse de la situation, certains élèves peuvent même arrêter l’épreuve voyant cela comme un soulagement.

Cependant une abscence totale de stress n'est pas non plus souhaitable :

 

Ce graphique est le résultat de plusieurs études sur le stress, il démontre que le stress est nécessaire pour réaliser une performance, il signifie également que l’absence ou au contraire un stress trop élevé nuit à cette performance.

Il est nécessaire de gérer ce niveau de stress afin d’obtenir le résultat optimal.

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Comment gérer son stress ?

 

Voilà une question intéressante et une partie de la réponse est dans la question…

  • Supprimer le stress est IMPOSSIBLE

  • Vivre avec le stress est POSSIBLE

 

Cela commence donc par accepter le stress, d’autant qu’une absence totale de stress n’est pas souhaitable, le bon stress est indispensable pour être suffisamment réactif (il en faut donc un minimum) Il faut donc apprendre à gérer le stress de manière à rester dans un niveau de stress « efficace »

Reprenons depuis le début :

Une menace de manque de contrôle de la situation entraine du stress

 

Il faut donc être suffisamment préparé, n’hésitez pas à demander à votre formateur de vous mettre dans les situations que vous appréhendez le plus, souvent ce sont celles que nous n’aimons pas faire. Ne vous présentez pas à l’examen pour « tenter votre chance », c’est déjà reconnaitre que vous n’êtes pas prêt(e).

 

Rappelez-vous aussi que dès que le stress apparait notre cerveau est incapable de se rappeler de ce que vous avez appris récemment, une phase de sur apprentissage est nécessaire (un minimum de 3 séances pendant lesquelles vous n’apprenez plus rien de nouveau avant l’examen)

Un imprévu

 

Vous ne pourrez jamais prévoir l’imprévu, mais vous pouvez limiter les situations imprévues en variant au maximum vos parcours avant l’examen, en participant par exemple à des voyages-écoles (nous organisons des « rallyes-formation ») pendant lesquels vous changerez totalement de lieu, rien de pire que de faire toujours le même parcours !

Une nouveauté

 

Votre 1er examen sera forcément nouveau, mais pour faire en sorte que ce soit le seul profitez de vos dernières séances de sur apprentissage pour vous mettre en situation d’examen, demandez à votre formateur de vous parler différemment, faîtes en sorte d’imaginer que vous êtes en examen, cette phase de sur apprentissage a pour but, non pas de vendre des leçons de conduite supplémentaires, mais de vous amener à automatiser vos gestes de manière à ce que vous puissiez réagir sans avoir besoin de réfléchir.

Un égo menacé (l’impression d’être jugé)

Voilà un des intérêts du binôme, en effectuant des leçons de conduite avec un autre élève vous devriez avoir l’habitude de « sentir » une présence étrangère dans le véhicule. Privilégiez les séances collectives durant votre formation, ne planifiez des leçons individuelles que pour les dernières séances où votre formateur(trice) n’aura plus rien à vous apprendre

Au-delà de ce que nous proposons pour vous aider dans votre formation (cours en binôme, rallye-formation, stage connaissance…) vous pouvez également suivre ces quelques conseils :

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  • Pensez positif (d’accord vous avez raté votre démarrage en côte hier mais combien sont réussi ?

  • Soyez reposé(e) dans les jours qui précèdent l’examen, n’attendez pas la veille !

  • Ne changez rien à vos habitudes (dans la limite du raisonnable !)

  • Préparez vos documents la veille, papiers d’identité…

  • Prévoyez une marge de sécurité dans vos horaires mais n’arrivez pas trop tôt car vous serez tenté(e) de discuter avec les autres candidats et comme tout le monde est stressé…

 

Quelques conseils avant l'examen

Pensez positif

 

Souvent en pensant bien faire, certains de nos proches nous disent de ne pas stresser, imaginons que l'on vous disent de ne pas penser à un éléphant rose, qu'imaginez-vous maintenant ? Un éléphant rose ! (allez soyez honnête...). Le cerveau ne tient pas compte des conseils négatifs, donc vous dire de ne pas stresser est inutile au contraire ! Rappelez-vous plutôt des réussites lors de votre formation, en créant des images positives vous pourrez plus facilement gérer votre stress

Révisez votre code

Depuis la réforme de 2016, l'examen du code de la route a changé, beaucoup de questions de réglementation (code de la route pur) ont été remplacées par des questions sur l'éco-conduite, l'éco-citoyenneté, le comportement du conducteur... Si ces questions peuvent avoir un rapport avec la conduite automobile elles ne prépare pas du tout à l'épreuve pratique du permis de conduire et bien souvent le fait d'avoir son code ne permet pas d'être sûr(e) de réussir la conduite !

Vous pouvez parfaitement griller un feu rouge, ne pas connaître une règle de priorité, rouler en excès de vitesse, écraser un piéton, prendre une route a contre-sens et... avoir votre code ! En effet 5 fautes à l'épreuve théorique générale est le maximum e pour ontenir votre examen, mais en conduite ce sera différent : une seule de ces erreurs et vous voilà éliminé(e)... Il est donc indispensable de parfaire vos connaissances de code de la route si vous voulez maîtriser au mieux votre épreuve pratique. Donc n’hésitez pas a réviser !

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